Actualisé 28-11-2025 à 8h30 / Ça continue de tanguer pour Travel Planet, la belle scale-up sophipolitaine entrée en graves turbulences après la mise en examen pour escroquerie début octobre de sa présidente Betty Seroussi. Cette dernière avait démissionné de son poste dans la foulée. La nomination d’un nouveau président n’avait pas tardé. Laurent Pfeiffer, président de la société Combraille Developpement (Conseil en ingénierie financière, financement, cessions et acquisitions…) avait été nommé quelques jours après à la tête du groupe et de sa filiale Makitizy (Photo DR : Amine El Bernoussi -à gauche) et Laurent Pfeiffer).
Expert dans le développement et la modernisation des entreprises, il était chargé de reprendre les rênes et de rassurer les 80 collaborateurs de Travel Planet et ses clients suite à une affaire qui avait fait grand bruit, particulièrement sur la Côte d’Azur en raison de la forte implication de Betty Seroussi dans l’écosystème local de l’innovation. Son profil avait de quoi apaiser. De formation en expertise comptable et en droit des affaires économiques, Laurent Pfeiffer siège également au conseil d’administration du Medef Paris, de la CCI Paris, de l’École Ferrandi et de plusieurs entreprises françaises reconnues pour leur excellence.
Présenté comme un président à part entière, et non comme un manager de transition, Laurent Pfeiffer ne sera cependant pas resté longtemps à son poste. Il a été débarqué la semaine dernière, moins de deux mois après son arrivée, et remplacé par Amine El Bernoussi, entré dans la société en juin 2024 comme CEO de la filiale MEA (Middle Est Africa) du groupe, basée au Maroc.
Les associés ont en effet décidé de révoquer la société Combraille Développement de son mandat de président de la société et de retirer à Laurent Pfeiffer l’ensemble des moyens de paiement. Cette décision a été prise “du fait de la mésentente sur la conduite à tenir dans l’identification des mesures à mettre en œuvre pour remédier aux difficultés auxquelles la Société est confrontée”. Son successeur, Amine El Bernoussi, n’a été nommé quant à lui que pour une durée de trois mois, soit jusqu’au 6 février 2026, durée renouvelable.
Autre départ également : celui de l'ancien ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari. Le groupe a annoncé quelques jours après la révocation de Laurent Pfeiffer, qu'il quittait la présidence du conseil stratégique de Travel Planet, fonction à laquelle il avait été nommé fin septembre 2025 . "Le conseil stratégique poursuivra ses travaux dans la continuité de la nouvelle feuille de route, au service des ambitions de développement de Travel Planet", a fait savoir le groupe dans un communiqué relayé par le Journal des Entreprises. En pleine tempête, deux changements dans le cockpit qui risquent de raviver les craintes sur la situation de Travel Planet.
