En pleine recherche de 40 milliards d’euros d’économie pour équilibrer les comptes publics, le gouvernement va-t-il faire le choix de s'attaquer à la formation à distance ? C’est bien ce que craignent les startups de l’éducation et de la formation professionnelle face aux intentions annoncées d’économies ciblant le distanciel dans le cadre des contrats d’apprentissage. Dans un communiqué publié hier, Oktogone Group à Sophia Antipolis, l’un des grands acteurs de la formation à distance désormais sous l’aile d’EdTech France, met en garde contre toute mesure qui affaiblirait ce secteur innovant. (Photo DR).
Le groupe souligne “que le seul juge de paix pour flécher des investissements publics (ou privés) dans les dispositifs de formation devrait être l’efficacité et l’impact”. Pour lui, “s’attaquer à la formation à distance est un choix incohérent, infondé et contre-productif.” La formation à distance à prouvé son utilité et sa complémentarité avec le présentiel argumente Oktogone. “Plusieurs millions d’apprenants de tous âges ont déjà été formés, prioritairement à des métiers en tension et des compétences essentielles."
"Nos formations apportent d’ailleurs employabilité, pouvoir d’achat, mobilité à ceux qui sont empêchés (en situation de handicap), fortement contraints (les femmes seules avec enfants, les apprenants “plus âgés” qui n’imaginent pas retourner "à l’école" avec des camarades plus jeunes qu’eux) ou éloignés (ultra-marins, ruraux, jeunes qui vivent loin des centres de formation et ne sont que difficilement mobiles). Sans oublier qu’elles ont - avec leurs rentrées toute l’année - une véritable utilité sociale puisqu’elles permettent en cas d’échec d’orientation de retrouver rapidement une solution plutôt que le chômage et / ou les petits boulots.”
Dans son plaidoyer, Oktogone rappelle aussi qu’il ne s’agit surtout pas de formations “low cost”. “Nos pédagogies sont innovantes et performantes. Elles garantissent des formations personnalisées, engageantes et à jour, donc efficaces. Nous investissons massivement pour cela. Nos coûts sont ainsi différents mais analogues à des formations présentielles.” La diminution des financements reçus pour des apprentis formés à distance menacerait aussi toute une filière française de la formation professionnelle alors que le monde est de plus en plus technologique et que la formation doit se penser tout au long de la vie.
Avec EdTech France, le groupe sophipolitain propose aussi une solution garantissant une meilleure utilisation des deniers publics tout en assurant une formation solide à nos concitoyens. Elle est simple : “financer les formations en fonction de leur qualité et leur impact constaté (taux de réussite aux diplômes ou certifications, taux d'insertion dans l'emploi...).” Autant de données disponibles chez France Compétences.