L’inauguration des nouveaux locaux d’Arteris, hier jeudi au Garden Space à Sophia Antipolis (rue Evariste Gallois) signe la remontée en puissance de l'écosystème lié à l’industrie du semi conducteur, marqué un temps par la présence massive de Texas Instruments ou d’Intel. Spécialiste mondial des “interconnexions de circuits intégrés”, cette société française à l’origine et aujourd’hui américaine, avait posé un pied il y a quelques années à Sophia Antipolis dans un centre d’affaires. L’équipe ayant grandi, elle avait déménagé dans des bureaux du Garden Space il y a trois ans, local taillé pour une vingtaine de collaborateurs. Ayant de nouveau grandi (une trentaine de personnes aujourd'hui) elle a pris de nouveaux locaux plus grands (450 m2) quelques dizaines de mètres plus loin pour passer à une quarantaine de personnes. (Photo WTM : l'équipe d'Arteris réunie avec ses dirigeants pour l'inauguration des nouveaux locaux).
Ce sont ces nouveaux bureaux dédiés à la R&D qu’Arteris a inauguré hier avec ses dirigeants (Charlie Janac, CEO, Pierre-Henri Bonnaud, directeur du site de Sophia, Laurent Moll, COO, Jean-Philippe Sibers, VP Engineering et Michel Telera, VP des ventes EMEAI) et en présence des représentants des sociétés de microélectronique et de leur écosystème.
La spécificité d’Arteris ? “Nous sommes les spécialistes mondiaux de l'interconnection à l'intérieur des circuits intégrés” explique Laurent Moll, COO (Directeur des Opérations) . "Dans les circuits intégrés, comme ceux que produisent de grands fabricants comme Samsung, Qualcomm, Microsoft, Apple, ARM, etc,. il y a un certain nombre de blocs de base. Ce sont, par exemple, un microprocesseur, un processeur graphique, un DSP pour faire du calcul, la mémoire, etc. La spécialité d'Arteris, c'est l'interconnect, c'est-à-dire interconnecter toutes ces différents éléments, s'étendre sur l'intégralité du circuit intégré et connecter tous les gros blocs, les petits blocs, les blocs qui sont dans les coins, etc.”
“L'équipe de Sophia est spécialisée dans l'interconnect à l'intérieur des circuits intégrés. Elle développe des solutions d'interconnexion et des outils pour aider les clients à créer des chips de différentes tailles, utilisés dans divers appareils tels que les serveurs et les téléphones portables. Une activité qui est dopée par l'Intelligence Artificielle. L'IA a crée une demande accrue de mémoire, de bande passante et de communication dans les circuits intégrés, stimulant ainsi les besoins en interconnexion. Cette demande est particulièrement forte dans les systèmes haut de gamme, tels que les GPU Nvidia utilisés dans les centres de données.”
Quant à l'implantation à Sophia Antipolis, elle a été historiquement motivée par la présence d'anciens ingénieurs d'Arteris et d'un écosystème de sociétés de semi-conducteurs et de filières universitaires. Une simple implantation au départ qui a grandi ensuite. Le site de Sophia a connu une croissance rapide, doublant de taille presque chaque année. Il continue de recruter une dizaine d’ingénieurs par an et prévoit de s'agrandir jusqu'à 45 personnes. S’il dépasse ce chiffre, Arteris devra une nouvelle fois déménager. Rendez-vous sans doute à la prochaine inauguration.
