Sous le nom d’UNVEIL, le plan stratégique pour 2025-2030 de SKEMA Business School a été présenté la semaine dernière par Alice Guilhon, DG et présidente exécutive de l’école. Il donne le ton des cinq prochaines années marquées par la révolution IA et affirme un objectif : révéler les talents et libérer le potentiel des nouvelles générations, tout en contribuant à transformer les organisations et les sociétés. A cette occasion, nous avons demandé à Alice Guilhon (en visioconférence depuis le Campus SKEMA de Dubaï) quels changements étaient attendus dans les cinq ans sur le campus historique de Sophia Antipolis. Voici ce qui est prévu.
Un bâtiment remis aux normes des nouveaux campus de SKEMA
"Sur Sophia Antipolis nous comptons à peu près 3.000 étudiants. Nous sommes au complet. Deux ou trois nouveautés sont en vue. La première : une rénovation complète du bâtiment pour le remettre aux normes de ce que sont les autres campus, notamment celui de Paris et ceux de l'international, c'est-à-dire des campus beaucoup plus connectés. Il est prévu beaucoup plus espace de co-living, de co-working, d’espaces d'apprentissage. Un gros travail sur les bâtiments est inscrit au plan 2025-2026 pour un budget de 20 M€. Nous sommes en train d'y travailler avec les architectes.
La création d'une "School of Professionnal Studies"
Un second point concerne l’enracinement territorial. Nous sommes l'école historique du territoire, puisque nous sommes nés en 1960. Nous voulons retrouver ce rôle un peu prioritaire d'acteur historique en retravaillant beaucoup plus avec les entreprises azuréennes sur une gamme de programmes liés aux métiers en tension. Donc pour cela, nous allons créer une “school of professional studies”.
Sa création part du principe qu'on ne fait pas la transformation d'une société uniquement avec des bacs plus 5, des MBA ou des PhD. On fait une transformation sociétale aussi avec des jeunes qui n'ont pas forcément envie d'étudier cinq ans, mais qui ont envie d'aller vers des métiers et veulent passer par des formations qui sont très qualitatives. Ces formations métiers Bac plus 3, sont souvent assurées par des officines qui ne délivrent pas de diplômes reconnus par l'État et qui en fait sont rentrés sur le marché de l'éducation pour gagner de l'argent.
Nous allons ainsi créer une gamme de bachelor 3 ans dans lesquels nous allons adresser un certain nombre de domaines qui sont en tension : tout ce qui touche aux métiers de l’IA et de la santé par exemple pour répondre aux besoins des acteurs du territoire, ou encore tout ce qui concerne les métiers de ce qu'on appelait la luxury expérience (hôtellerie, événementiel…).
De gros investissements sur les programmes
Et puis, troisième point, nous allons continuer d'investir énormément sur nos programmes. Ceux, évidemment, de la business school très qualitatif, pour continuer d'attirer sur des programmes masters autour de l'intelligence artificielle et de la business transformation. Sur le campus de Sophia, nous sommes vraiment sur du rapprochement tech et management. C’est ce que nous allons continuer à développer dans les années à venir.
Sophia Antipolis restera connecté à la plateforme mondiale de l’école, avec beaucoup de mobilité, beaucoup d'étudiants qui vont aller venir, avec des programmes sur des secteurs précis, beaucoup plus sur des thématiques en tension RH et IA, IA et santé, IA dans les liens en finance, FinTech, etc. Et puis sur tout ce qui est autour de la digitalisation du marketing et du retail. C’est ce qui va se développer dans un campus sophipolitain qui restera, à 5 ans, dans une taille proche d’aujourd’hui, de 3.000 à 3.500 étudiants.”

Photo DR : Alice Guilhon, DG et présidente exécutive de SKEMA.