La Mission Locale Antipolis rejoint l’ensemble du réseau national pour alerter sur les conséquences du Projet de Loi de Finances 2026, qui prévoit une réduction de 13 % des crédits alloués par l’État. Une telle coupe budgétaire, signale-t-elle dans un communiqué, fragiliserait durablement l’accompagnement de plus de 1,1 million de jeunes vers l’emploi et l’autonomie, et pourrait conduire à la suppression de plus de 1 000 postes dans les 430 structures du réseau (source UNML). Un signal particulièrement inquiétant dans un contexte où les jeunes subissent de plein fouet la précarité : un sur quatre vit sous le seuil de pauvreté, la moitié des personnes pauvres a moins de 30 ans, et le chômage des 15-24 ans atteint 18,8 %. À Antibes, la Mission Locale accompagne chaque année près de 2 000 jeunes. Après une première baisse de 8,3 % en 2025, elle enregistre désormais une diminution cumulée de 21 % en deux ans, alors même qu’elle fait face à une hausse de +11 % des premiers accueils.
Cette pression croissante, explique-t-elle, résulte de plusieurs réformes – Loi Plein Emploi, transformation des lycées professionnels, déploiement d’Avenir Pro – qui augmentent fortement le nombre de jeunes à orienter, soutenir et insérer. "Malgré ces tensions, la Mission Locale maintient un accompagnement de proximité indispensable au dynamisme économique et social local". Le réseau national appelle donc l’État à reconsidérer ses arbitrages : maintien des financements au niveau de 2025, création d’un fonds d’urgence pour les structures les plus fragilisées, et reconduction de l’objectif de 200 000 jeunes engagés dans le Contrat d’Engagement Jeune.