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IADates 2025 : relever le défi de la souveraineté numérique

IADates 2025 : relever le défi de la souveraineté numérique

En clôture d’une saison 2025 placée sous le thème de l’avenir des démocraties à l’ère de l’intelligence artificielle, Bernard Benhamou et Jean-Marie Cavada sont venus rappeler que seule une politique industrielle ambitieuse de l’IA en Europe, pourra garantir une véritable souveraineté numérique, en complément des textes réglementaires déjà engagés.

“L’’intelligence artificielle n’est pas qu’une révolution technologique. Au-delà des bouleversements technologiques, elle comporte un enjeu démocratique du fait de son impact sur les droits humains, les libertés publiques et la stabilité des institutions, mais aussi géopolitique et industriel majeur.” Au Palais des Congrès d’Antibes Juan les Pins vendredi dernier, c’est ce qu’ont rappelé d’entrée Bernard Benhamou et Jean-Marie Cavada, invités d’honneur, de la soirée de clôture de la saison 2025 des IADates, ce cycle de conférences dédié lancé par le Département dans le cadre de son Smart Deal. (Photo DR : la remise des trophées “Alpes-Maritimes, Terre d’IA”. De gauche à droite, Jean Leonetti, Helen Kushakovska, Candace Johnson et Charles-Ange Ginesy).

Pour conclure une année de conférences placée sous le thème central de l’avenir des démocraties à l’ère de l’intelligence artificielle, Bernard Benhamou, secrétaire général de l’Institut de la Souveraineté Numérique, et Jean-Marie Cavada, Président de l’Institut des Droits Fondamentaux du Numérique, ont livré  les enseignements clés de leur rapport “IA & droits humains en Europe”.

Quelques messages à retenir dans ce débat sur “Les nouveaux enjeux de souveraineté à l’ère de l’intelligence artificielle”. La maîtrise et l’hébergement des données sensibles sur le territoire européen sont une condition indispensable à l’autonomie stratégique et à la protection des citoyens. Les datacenters et clouds souverains vont être essentiels pour construire une IA européenne plus sécurisée et conforme aux valeurs de l’UE. A surveiller les rapports de force géopolitiques avec les grands acteurs américains (GAFAM) et chinois (BATX), qui contrôlent une grande partie des infrastructures et des modèles d’IA. 

Les deux intervenants n’ont pas caché que les risques existent de manipulation de l’opinion, d’atteintes aux processus électoraux et d’ingérences via l’exploitation massive des données. En réponse à l’ensemble de ces enjeux cruciaux, ils ont plaidé pour une politique industrielle ambitieuse de l’IA en Europe, seule à même de garantir une véritable souveraineté numérique, en complément des textes réglementaires déjà engagés.

Cette soirée a également permis à Charles-Ange Ginesy, président du Département, de rappeler le rôle pionnier de l’IA que se sont données les Alpes-Maritimes en se positionnant d'emblée comme  “Terre d’IA”. Outre les IADates (plus de 30 conférences organisées depuis leur lancement et plus de 6.000 participants), plusieurs actions ont été engagées en ce sens : déploiement du SMART Deal, création de la Maison de l’IA, soutien de l’Institut EuropIA que pilote Marco Landi, du SICTIAM, mais aussi participation dans la création d’événements internationaux sur le territoire comme le WAICF (World AI Cannes Festival) ou le WAIFF (World AI Film Festival).

La Côte, avec Sophia Antipolis, s'est placée résolument en avant-garde. Elle dispose en tout cas des talents pour le faire. En exemple, cette soirée de clôture 2025 a distingué deux personnalités engagées dans le développement de l’écosystème : Candace Johnson, grande figure des télécommunications et du spatial, et Helen Kushakovska, présidente de SAP Labs France, à qui a été remis un Trophée “Alpes-Maritimes, Terre d’IA” pour leur contribution majeure à l’innovation et à la souveraineté numérique. 

 

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