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Un ERC Consolidator Grant à deux chercheuses azuréennes

Un ERC Consolidator Grant à deux chercheuses azuréennes

Eva Temon, pour son projet UNIVOC (interactions chimiques microbiennes marines) et Serena Villata pour le projet Pandora (analyse automatique par IA des discours politiques) lauréates des bourses “Consolidator ERC” (Conseil Européen de la Recherche).

Deux chercheuses azuréennes, Eva Ternon (Laboratoire d’océanographie de Villefranche) et Serena Villata (I3S) vont pouvoir approfondir leurs recherches grâce à des bourses européennes. Elles figurent parmi les lauréats des bourses “Consolidator” dont les noms ont été dévoilés avant-hier par le Conseil européen de la recherche (ERC). En 2025, il finance 349 chercheurs et chercheuses en Europe à travers ses “ERC Consolidator grants”, pour un montant total de 728 millions d'euros tirés du programme cadre Horizon Europe. Le CNRS est l’institution hôte pour 12 bourses, dont 2 en Côte d'Azur. (Photos DR : Eva Ternon -à gauche- et Serena Villata).

Ces bourses ERC sont lancées pour soutenir le meilleur de la recherche exploratoire dans tous les domaines. Elles récompensent des porteurs et porteuses de projets européens ayant obtenu leur doctorat 7 à 12 ans auparavant. Les bourses ”Consolidator” (jusqu’à 2 millions d’euros) se situent entre les bourses “Starting” (jusqu’à 1,5 million d’euros et 2 à 7 ans après le doctorat) et “Advanced” (jusqu’à 2,5 millions d’euros et qui visent les chercheurs confirmés). Elles sont attribuées une fois par an pour une durée de 5 ans à des scientifiques issus de tous les pays du monde, mais devant accomplir leurs travaux de recherche dans un pays européen ou associé.

Eva Ternon, chargée de recherche au Laboratoire d’océanographie de Villefranche est lauréate pour le projet UNIVOC. Son travail focalise sur les interactions chimiques microbiennes marines qui favorisent les efflorescences de microalgues à caractère toxique pour les êtres humains. Eva Ternon combine pour cela des approches en océanographie, écologie chimique et chimie des produits naturels.

 En plus d’identifier le ou les composés irritants dans l’air à l’aide d’approches en spectrométrie de masse et toxicologie, son projet cherchera aussi à décrire les interactions biologiques complexes impliquées dans l’émission des composés gazeux, ainsi que leur évolution dans des conditions environnementales contrastées comme des vagues de chaleur et des tempêtes. La connaissance acquise dans le cadre de ce projet permettra de fournir les données indispensables pour la gestion de ces efflorescences à l’échelle du globe.

Serena Villata, directrice de recherche au CNRS (Laboratoire d’Informatique, Signaux et Systèmes de Sophia Antipolis) et par ailleurs directrice scientifique du 3IA Côte d'Azur, a été retenue pour son projet Pandora. Spécialisée dans le développement d’outils IA capables d’analyser la structure logique de n’importe quel texte, du discours politique au message Twitter, Serena Villata a ouvert une piste prometteuse pour combattre le harcèlement en ligne et les fake news. Ses travaux sur l'analyse automatique des discours politiques visent à décortiquer le langage naturel, notamment en politique avec des méthodes d'intelligence artificielle. Le projet, Pandora s’attache à développer l’apprentissage non supervisé et multimodal pour l’analyse de l’argumentation en langage naturel.

 

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