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Concours nationaux d’innovation : les deeptech de la Côte se distinguent

Concours nationaux d’innovation : les deeptech de la Côte se distinguent

Avec un Grand Prix i-Lab pour Tyndall FX (cartographie 3D), deux Prix i-Lab pour Flatlight (photonique) et Dimicare Biotech, et deux prix i-Nov pour Cintoo (jumeaux numériques) et Evolutive Agronomy (acariens prédateurs), les deeptech de la Côte emmenées par l’Incubateur Provence Côte d’Azur en vedette lors de la remise des prix nationaux de l’innovation.

Un Grand Prix pour Tyndall FX de Lionel Bouchard et deux prix i-Lab pour Flatlight et Dimicare, auxquels s'ajoutent deux Prix I-Nov pour Cintoo et Evolutive Agronomy : la Côte, avec l’Incubateur Provence Côte d’Azur, s’est encore distinguée cette année dans les concours nationaux de l’innovation. La remise des prix, hier soir, mardi, à La Seine Musicale à Paris, a ainsi réuni les 147 lauréats de l’édition 2024/2025 des Concours d’innovation dans les trois volets complémentaires : i-PhD (jeunes chercheurs), i-Lab (création d’entreprises technologiques innovantes) et i-Nov (start-ups et PME). (Photo DR : Tyndall FX a participé en mai au Counter UAS Summit, un grand événement européen dédié aux technologies de lutte anti-drones).

Un Grand Prix pour Tyndall FX et sa cartographie 3D dopée à l'IA

Sur le volet i-Lab, 62 lauréats ont ainsi été distingués, dont 9 Grands Prix et 14 coups de cœur, sélectionnés parmi 473 candidatures. Le tout représentant un soutien de 23 M€. Tyndall FX remporte un des 9 grands prix avec son projet Terramind FX, un logiciel souverain de cartographie 3D et d’analyse IA embarquée, fonctionnant en temps réel sur le terrain sans réseau, pour défense, sécurité civile et environnement. Fondée à Sophia Antipolis en 2023 par Lionel Bouchard, Raoul Mallart, Matis Hudon et Guillaume Cortes, quatre spécialistes passionnés et confirmés dans les technologies d'infographie, de vision et d'intelligence artificielle, la société est sortie d’incubation en décembre 2024.

À partir d’images captées par drones, Terramind FX produit instantanément des reconstructions 3D photoréalistes et exploitables directement sur terminal mobile, sans connexion réseau ni recours à des serveurs distants. Ce fonctionnement en “edge computing” garantit la souveraineté et la confidentialité des données tout en permettant une utilisation opérationnelle immédiate sur le terrain. Tyndall FX ambitionne de positionner Terramind FX comme la référence européenne en cartographie 3D temps réel et analyse IA embarquée, répondant aux besoins critiques des acteurs de la défense, de la sécurité et de l’environnement, est-il retenu.

Flatlight : une nouvelle ère de la photonique

Les deux autres prix mettent en lumière deux autres belles deeptech azuréennes. 

Flatlight (Sophia Antipolis) avec le projet Nanomorph développe des solutions de contrôle de la lumière de nouvelle génération, basées sur des métasurfaces reprogrammables ultra-rapides, afin de rendre réseaux et calcul optique plus performants et durables. Créée début 2024 par une équipe de recherche du CRHEA (Centre de Recherche sur l'Hétéro-Epitaxie et ses Applications) à Sophia Antipolis, la startup Flatlight a commencé par développer de nouveaux systèmes LIDAR (Light Detection And Ranging) plus performants, plus rapides et moins fragiles.

Le prix obtenu salue un nouveau projet très ambitieux. Il s’agit par le contrôle en temps réel de la lumière, d’ouvrir une nouvelle ère pour la photonique et cela surtout afin de rendre les réseaux plus simples, plus rapides et beaucoup plus sobres en énergie. L’infrastructure peut alors se rationaliser, avec moins d’électronique redondante et une efficacité accrue pour le cloud, l’intelligence artificielle et le calcul haute performance.

Dimicare : des antibiotiques efficaces contre les bactéries multirésistantes

Dimicare (Nice) développe une nouvelle classe d’antibiotiques efficaces contre les bactéries multirésistantes, avec un risque quasi nul de résistance, ouvrant la voie à une nouvelle génération d’antibiotiques. Le projet, piloté par le chercheur Juan Antonio Garcia-Sanchez du C3M à Nice (Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire), vise au développement de molécules de synthèse capables de cibler et d’éliminer des bactéries multirésistantes, avec une toxicité très faible pour les cellules humaines.  Dimicare envisage de se positionner comme un acteur majeur dans le secteur des anti-infectieux, avec un premier produit contre le staphylocoque doré et une volonté d’étendre notre pipeline à d’autres maladies infectieuses bactériennes, mais aussi fongiques et parasitaires.

Deux Prix i-Nov avec Cintoo et Evolutive Agronomy

Deux autres prix ont été attribués dans le volet i-Nov à Cintoo et Evolutive Agronomy.

Cintoo (Sophia Antipolis), pilotée par Dominique Pouliquen, a été primé pour son projet ProMo360. Il vise à développer une solution innovante de suivi d’avancement des chantiers de construction (Progress Monitoring) fonctionnant sur la base d’images panoramiques 360° ou de scan lasers 3D (multimodalité). L’objectif est de permettre une reconnaissance du lieu de scan et une détection automatique des erreurs entre le tel-que-construit (as-built) et le conçu (as planned) basée sur l’Intelligence Artificielle pour intégration sur la plateforme collaborative Cintoo. Pour ce projet de l’ordre de 3 M€, Cintoo bénéficiera d’une aide de 1,5 M€.

Evolutive Economy (Sophia Antipolis) a été primée pour son projet Acaritech, avec des acariens prédateurs comme agent de biocontrôle du sol pour accélérer la transition agroécologique. L’une des alternatives les plus prometteuses à l’emploi de substances chimiques est le biocontrôle. L’objectif d’Evolutive Agronomy est de produire de nouveaux organismes de biocontrôle qui protègent les cultures contre les attaques de ravageurs du sol pour lesquelles il n’y a pas de solution suffisante actuellement.

Le premier produit développé consiste en un acarien prédateur capable de lutter contre les nématodes phytoparasites. Ce sont des vers  microscopiques qui vivent dans le sol et causent une perte de rendement de plus de 157 milliards d’euros par an dans le monde. Pour rendre la solution plus accessible aux agriculteurs et accélérer la transition agroécologique, il est nécessaire d’automatiser et de mécaniser le procédé d’élevage tout en tenant compte du caractère vivant de ces organismes. Le projet vise à augmenter considérablement la capacité de production. Sur un montant de 1,6 M€,  l’aide sera de 720.000 €.

 

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