C’est un exemple en grand de la nouvelle génération de programmes immobiliers de Sophia Antipolis. La pose de la première pierre du Campus des Amandiers (16.000 m2 de plancher), hier, à l’emplacement de l’Espace Renard, à côté du bâtiment amiral d’Amadeus et du Campus Orange, marque une nette rupture avec ce qui s’est fait auparavant. Pour plusieurs raisons. D’abord, il s’agit majoritairement d’une transformation de bureaux obsolètes en logements. Ensuite par le type de logements mixtes qui sera proposé : appartements classiques, mais aussi co-living et logements étudiants ou jeunes actifs. (Photo DR : dessin du projet avec au premier plan les trois bâtiments qui seront rénovés et à l'arrière deux bâtiments qui seront construits).
Une nouvelle génération urbaine
Enfin, comme cela est le cas dans les derniers programmes immobiliers lancés ces dernières années, la volonté de s’inscrire dans le développement durable qui fait partie de l’ADN de la technopole. Cette volonté est marquée par l’emploi de matériaux biosourcés comme le bois, une diminution de l’emprise au sol avec plantations d’arbres sur les espaces regagnés, la réutilisation des matériaux du chantier, la réduction de l’empreinte carbone ou encore la recherche des meilleurs labels.
Pionnier de la promotion immobilière bas carbone, Woodeum (l’alliance de Woodeum et Pitch Immo au sein du groupe Altarea) a tenu à s’inscrire dans cette ligne environnementale d’une nouvelle génération urbaine. Sur un site de plus de 2,7 hectares, ce projet emblématique réinvente 12.000 m² de bureaux pour créer un ensemble mixte unique. Dans cette vaste rénovation d’un site qui était resté vide quand Amadeus l’a libéré pour s’installer dans ses nouveaux espaces de Villeneuve-Loubet, le promoteur y gagne des mètres carrés supplémentaires avec 5 bâtiments pour un total de 16.000 m2 de plancher. Ils seront répartis en 1.600 m2 de bureaux et 14.400 m2 de logements (122 clés de co-living, 50 logements intermédiaires T1, T2, T3, et 239 unités pour étudiants et jeunes actifs). Il est prévu également près de 300 places de stationnement.
Plus d'un hectare rendu à la nature
Si la surface de plancher a augmenté, en revanche, le plan de rénovation établi avec l’agence d’architecture DREAM, a permis de rendre à la nature plus d’un hectare de terrain. Plus de 60 % de la surface du site sera en terre végétalisée, contre 35 % auparavant, avec désimperméabilisation des sols et la plantation de 256 arbres de hautes tiges, qui serviront aussi de puits de fraîcheur.
D’autre part, Woodeum a fait le choix pour une grande part de rénover plutôt que de reconstruire. La structure métallique de trois grands bâtiments sera conservée. En revanche le béton sera remplacé par du bois. Un seul des bâtiments sera détruit pour la construction en béton bas carbone de la partie bureaux et logements traditionnels. La livraison est prévue avant septembre 2027 pour permettre aux premières familles et aux étudiants d'être installés pour la rentrée.
Une réponse aux besoins des entreprises et écoles sophipolitaines
Ce programme a été salué par les élus. Jean-Pierre Dermit, maire de Biot, craignait tout particulièrement de voir s’installer une friche industrielle suite au départ d’Amadeus quand il a ouvert Villeneuve-Loubet en 2015. Si les bâtiments n’étaient pas si anciens (ils datent de 2008) en revanche ils étaient devenus obsolètes et difficiles à remettre sur le marché. La transformation de bureaux en logements n’a pas été forcément facile. Il a fallu changer le PLU (Plan local d’urbanisme) et l’opération, qui a démarré en 2022, s’est heurtée à un brutal changement de climat économique avec la guerre en Ukraine et l’inflation du prix des matériaux.
Président de la CASA, Jean Leonetti, s’est réjoui quant à lui de la création de logements ciblés, en adéquation avec les besoins des entreprises sophipolitaines et dans le respect de l’environnement de la technopole. Directeur général de Woodeum, Julien Pemezec a mis en avant une nouvelle réalité qui se construit. “Le Campus des Amandiers est une invitation à repenser notre relation à la ville et à la nature, en créant des espaces où les deux se nourrissent mutuellement. En privilégiant la réhabilitation, la réversibilité et le réemploi, nous montrons qu’il est possible de bâtir autrement, en partant de l’existant, en limitant l’impact dès la conception et en reconnectant les lieux de vie à la nature.” Rendez-vous maintenant pour la livraison promise pour la rentrée de septembre 2027.
Photo WTM : Elus, promoteur et partenaires pour la pose de la 1ere pierre.
Photo WTM : une vue du site actuel avant transformation.
Photo DR : la transformation des immeubles existants.
Photo DR : deux nouveaux immeubles seront construits
